Résumé
Cet article explore la tension entre le statut juridique des animaux comme biens (propriété) et leur reconnaissance croissante comme êtres sensibles. Il retrace l’évolution de la pensée juridique et éthique en matière animale, distinguant deux vagues de réflexion : une première, fondée sur des droits individuels et la rationalité libérale, et une seconde, plus inclusive et critique, intégrant des approches féministes, écologistes ou postcoloniales.
L’article propose plusieurs pistes de réforme, allant de la reconnaissance de la personnalité juridique animale à la création de catégories juridiques spécifiques, mais souligne les limites de ces approches trop théoriques. En pratique, les avancées passent davantage par des réformes législatives concrètes (comme les lois françaises de 2021 ou la réforme constitutionnelle italienne de 2022) et des litiges stratégiques, visant à faire appliquer ou interpréter les lois existantes en faveur des animaux. En somme, l’article plaide pour une approche plus pragmatique et cohérente de la protection animale, tout en appelant à dépasser les cadres juridiques binaires traditionnels.

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